Table ronde sur les lois mémorielles.
L'observatoire du communautarisme propose en écoute sur son site l'enregistrement d'une table ronde qui s'intitule « les lois de mémoire : contestations, justifications. Arguments pour un débat de fond »

Présentation des enjeux :

On est passé en quelques années d'une demande de mémoire qui semblait légitime, à un devoir de mémoire quelque peu étouffant, et rapidement aux craintes devant les effets pervers d'une judiciarisation qui priverait de "la liberté de débattre".

Il y a eu un déclencheur : l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui a suscité une vive protestation. Certains ont alors dit : "pourquoi contester cette loi sur la colonisation, et non pas la loi Taubira, qui a servi de modèle ?" Puis, le débat s'amplifiant, il y a eu des pétitions pour demander l'abrogation de toutes les lois portant sur la mémoire ; en remontant jusqu'à la loi Gayssot.
Le problème n'est pas simple et ne saurait se résoudre dans un affrontement binaire ; ses enjeux civiques sont importants. C'est pourquoi il vaut la peine de confronter des arguments, plutôt que des positions tranchées, et nous efforcer de remonter jusqu'aux problèmes de fond. Par exemple : la place et les formes de la mémoire, les difficultés que nous posent les commémorations négatives, les dispositifs mémoriels, l'efficacité des lois, leurs effets pervers...
Avec nous, pour pousser cette discussion, des historiens, des membres d'associations qui ont développé des argumentaires précis. Nous profiterons également du passage à Paris ce jour-là de Bogumil Jewsiewicki, spécialiste canadien des questions de mémoire dans une perspective comparatiste, à qui nous confierons la tâche de nous empêcher de rester enfermés dans "l'exceptionnalisme français".
Suite...

Pour des compléments sur ces sujets, la luette vous invite à écouter deux reportages sur son site:
1-l'esclavage, toute une histoire.
2-C.O.D.A.C